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MA TANTE




CHAPITRE XI.


Dîner des clercs aux dépens du
procureur.


Le procureur et sa femme s’en allèrent comme en triomphe, car, avant d’entrer dans la voiture, le praticien avait eu soin de faire dans la rue beaucoup de bruit et d’étalage, afin d’avertir les voisins, et de ne pas partir incognito. Effectivement tous les curieux et toutes les commères du quartier s’étaient mis aux fenêtres, et avaient reluqué avec jalousie ce digne couple s’étalant dans ce char pompeux, et donnant au cocher, à haute voix, l’ordre de les conduire au château de, etc.

Quand je les eus perdue de vue, revenant à penser à la diète qui m’était encore imposée pour toute cette journée ; jugeant, par les propos que m’avait