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GENEVIEVE.


» buvons à la santé de la bonne tante, sans elle nous n’aurions pas trouvé ce trésor-là ».

A cette agréable invitation, d’un mouvement spontané nous suivîmes tous le porteur de liqueur, et ce ne fut qu’un temps de poser les fioles sur la table, et nos culs sur les chaises. Ma tante se mit à côté de moi pour me couvrir de ses ailes, et le vin, la bonne chère et la liqueur ramenèrent encore une fois la gaieté et la folie. On mangea, on but, on rit et l’on chanta à tue-tête, sans s’occuper de l’heure, pensant bien que le procureur et sa digne moitié n’étaient pas gens à aller dans un château à deux lieues, pour n’y prendre qu’un seul repas.