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MA TANTE


» ça, à montrer et à faire tirer, comme vous dites, des choses… Fi donc !… Allons vîte, rhabillez-vous, mam’selle, que je vous remmène.

» Si vous y êtes absolument décidée, madame, reprit toujours poliment le peintre, vous êtes maîtresse de vos volontés ; mais que votre nièce me rende donc les trente-six francs que je viens de lui donner, et vous aussi les douze qu’elle vous a déjà fait remettre.

» Ah ! les maudits douze francs, s’écria ma tante, ils sont déjà écorniflés !… Ma pauvre nièce, j’avais vendu ma seringue vingt-quatre sous quand moi»sieur de Lafleur m’a apporté ces deux écus-là de ta part. Ne voulant pas qu’il fût dit que je ne me séparerais qu’à la dernière extrémité d’un outil précieux qui nous avait nourries si long-temps, j’ai couru pour la racheter, à quelque prix que ce fût… Le juif renégat qui ne me l’avait payée