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MA TANTE


» que diable, deux louis pour une petite heure qui vous reste, c’est de l’argent bien facile à gagner, et vous seriez traîtresses à vous-mêmes si vous le refusiez !…

» Est-ce que tu avais donc déjà les autres trente-six francs, me dit ma tante en commençant à adoucir sa voix d’un ton de réflexion et de composition ?

» Ma tante, monsieur les a mis dans la poche de mon tablier… Où ils sont très-bien, reprit le peintre, et où il faut les laisser, croyez-moi… et même revenir une autre fois pour gagner encore deux autres louis, et que je puisse terminer mon tableau.

» Mais pour cela, demanda ma tante, il faut donc que ma nièce remonte encore là-dessus, comme elle était, et vous fasse voir encore… ? Ah ! Satan ! qu’est-ce que c’est donc que la misère et le besoin ? — Mais, madame, vous vous formalisez et vous