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MA TANTE




CHAPITRE XIV.


Monsieur de Lafleur soupe chez ma
tante. Nouvelle déclaration de son
amour.


Ma tante un peu revenue de l’humeur qu’elle avait eue de me voir en sainte Suzanne, et flattée des politesses que le peintre lui avait faites à notre sortie de chez lui, me disait en remuant toujours ses écus : « Encore passe du moins quand les gens sont honnêtes, et qu’ils s’en tiennent juste à faire leur métier. On sait bien qu’il y a de toute sorte d’états dans la vie. Celui des peintres est de regarder le monde par-tout… Eh ben dame, il faut bien qu’ils en vivent, comme moi qui ai bien vu des fois aussi ce qu’on cache à tous les autres… Ça n’empêche