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MA TANTE


avait trois !… et ils étaient méchans et mal-propres !… Ah ! la vilaine occupation, et que je rechignai de fois pendant trois jours que j’en fus chargée !…

L’après-midi de la troisième journée de ce déchet de mes premiers emplois, je promenais ces trois marmots, ou pour mieux dire, je les portais et les traînais dans la place royale, aux environs de laquelle était l’hôtel de ma madame, et je murmurais de tout mon cœur, et tout haut, contre ma destinée et contre ces enfans qui criaient, contrariaient, et me tourmentaient sans cesse, et dont un, que j’avais sur moi, venait de gâter mon jupon…, lorsque je fus accostée par une dame d’un certain âge, et fort bien mise, qui vint s’asseoir sur le banc où j’étais déjà seule avec ces trois petits êtres insupportables.

« C’est un état bien pénible et bien ennuyeux pour une jeune demoiselle, me dit-elle avec douceur, que de soigner les enfans ! Oh ! oui. ma-