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GENEVIEVE.


pour m’être fait renvoyer par ma première protectrice, et je pensais alors avec ravissement combien elle serait flattée, en me voyant en même temps rentrée dans une bien meilleure condition. J’acceptai donc avec empressement la proposition de ma nouvelle bienfaitrice, et remenai les enfans, en l’assurant que j’allais la rejoindre au plutôt. En effet, je n’avais aucun compte à régler à l’hôtel, n’ayant fait aucun arrangement avec la maîtresse. Je ne parlai donc qu’à la cuisinière, à qui je dis d’un air assez fier (parce qu’elle me demandait elle-même d’un ton de supériorité et de reproche, pourquoi je m’avisais de ramener ses enfans une heure plutôt qu’elle ne m’avait dit), que je me trouvais fatiguée de les porter et de les essuyer ; qu’elle ne me donnait pas de gages pour cela ; que dorénavant elle pouvait faire cette besogne-là elle-même, ou chercher d’autre promeneuse que moi… et