Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
108
MA TANTE


» n’y paroît pourtant pas. — Eh mais, dame, est-ce qu’il doit y paroître, donc ? On a beau en voir, ça ne dérange pas la vue, peut-être. — Mais, ma chère fille, entendons-nous. Qu’appelez-vous donc voir des hommes ? — Eh mais, ma bonne dame, en les regardant. — Quoi ! ce n’est donc qu’avec les yeux que vous avez vu tout ce monde-là ? — Eh, mon Dieu ! est-ce qu’on peut voir avec autre chose ? — Oh ! que tu es donc simple, mon enfant, reprit-elle, en m’embrassant de nouveau ; je le disais bien aussi en t’examinant, et certes, je m’y connais !… Allons, allons, tant mieux !… Tu n’as jamais couché avec aucun homme, donc ?… — Pardonnez-moi, madame. — Oh, oh ! voilà qui devient plus sérieux : comment, est-ce que je m’y serais trompée ?… Explique-moi donc bien ça, car il faut que je sache au juste à quoi m’en tenir ».