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MA TANTE


à ce qui flatte, je ne me gênai presque plus avec elle…

« Allons, vîte, mon ange, il est trois heures ; on va dîner. Reprends encore un petit bain, et nous nous mettrons à table ».

Elle me fit sortir du lit, m’enleva ma blouse, me mit dans la baignoire, et sortit.

Je commençais à prendre du goût à tous ces rafinemens utiles et sains pour le corps, et inventés par la volupté. Je me lavais avec plus de plaisir que la veille ; je me regardais même avec un certain amour propre, produit par les complimens que cette bonne amie m’avait faits, en me disant que la beauté de mon corps suppléait celle de ma figure… dont effectivement je n’étais pas si contente ; et, en m’essuyant ensuite, je me contemplais avec satisfaction devant une glace… lorsque j’entendis la voix de ma maîtresse, qui disait :

« Hem ! comment la trouvez-vous ? »