Elle y consentit, et de veuve de boulanger,
me voilà redescendue servante
de tabellion… Je devais donc encore
espérer au moins de la tranquillité dans
cette maison ; mais je n’étais pas au bout
de mes épreuves…
Deux ou trois jours se passèrent assez paisiblement, moi faisant tout ce que je pouvais pour contenter et prévenir les volontés de madame ; elle, paraissant assez satisfaite, et ne me grondant ou critiquant que parce que c’était son tempérament qui la portait à contredire, car elle avait sa manie, comme le boulanger avait eu la sienne. Lui ne voulait pas qu’on parlât, elle ne voulait pas qu’on crût jamais avoir bien fait…, et je ne sais pas trop qui des deux était plus difficile à contenter. Interdire à une femme le babil ou l’amour propre !… Il serait mal-aisé de juger lequel des deux sacrifices est le plus pénible pour nous.
Pour le tabellion, il était toujours le