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MA TANTE


droit). Je lui expliquai l’aventure, en lui demandant pardon, et lui protestant qu’il n’y avait pas de ma faute.

« C’est bien fait ! dit-elle, au lieu de le plaindre ; il n’a que ce qu’il mérite, cet enragé-là ! Il n’a pas assez d’une honnête femme, il faut qu’il débauche encore toutes les filles !… Il n’y a pas quatre jours que j’ai renvoyé la quinzième servante depuis un an. Il me fera passer en revue toutes les filles du village… Mais ne t’inquiète pas, va, mon bel ami, je les prendrai dorénavant si vieilles, que tu seras bien obligé de les laisser tranquilles. En attendant, je suis toujours bien aise de cette petite correction-là dont tu avais besoin… Y es-tu à présent, avec ta destinée ?… Oh ! elle est juste, celle-là, et elle te devait bien ça !…

» Pour vous, ma belle enfant, d’accord ou non avec lui, je ne veux plus