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MA TANTE


et trois fois je me retirai sans oser frapper… Il me semblait qu’on ne devait se confesser que dans un confessionnal !… « Eh bien, me disais-je, il en a peut-être un chez lui… Et puis, le curé, qui est un saint homme, ne dit-il pas tous les jours que le bon Dieu est par-tout et qu’il voit tout… et le vicaire ne le répète-t-il pas aussi chaque fois qu’il fait le catéchisme… puisqu’il le sait si bien, il pense donc qu’il est dans sa chambre comme à l’église !… je dois donc le croire aussi, moi… et, comme m’a dit ma tante, cette méfiance que j’ai du vicaire, est encore un péché dont il faut que je m’accuse à lui… Entrons donc »…

Et je m’avançai plus hardiment cette fois ; et, après avoir fait, bien dévotement un bon signe de croix, je frappai un petit coup à sa porte.

Il m’ouvrit… Je ne sais s’il m’attendait déjà, ou si je l’avais surpris pour