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MA TANTE


» y prendre des postures moins contraintes ; ainsi, mettez vous à votre aise, et ne nous gênons pas ».

Ce début me parut un peu leste pour une préparation à un sacrement !

« Savez-vous, ma fille, continua-t-il en me prenant les mains d’une manière encore plus libre, que vous avez commis un gros péché, en vous déguisant ainsi sous un habit scandaleux… et que je suis embarrassé pour la pénitence que je dois vous ordonner ?

» Comment, donc ! dis-je ? en baissant les yeux, toute confuse ? un habit scandaleux ? — Eh mais, oui ; un habit qui laisse voir toutes les formes voluptueuses et attrayantes qu’une jeune fille doit cacher avec soin… Voilà vos jambes et vos cuisses toutes découvertes, en promenant sa main tout le long… il est vrai qu’elles sont admirablement bien faites !… mais c’est encore une tentation que cela donne de plus. —