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MA TANTE


sentit enfin à monter avec moi dans la voiture pour faire la route de Bruxelles, se croyant bien tranquille sur mon compte tant qu’elle m’accompagnerait. D’ailleurs, elle était bien décidée à ne se fier à monsieur de Lafleur, malgré ses belles promesses, que quand le contrat serait signé et toutes les formalités bien remplies.

Nous partîmes donc de chez la bonne vieille toutes deux dans le vis-à-vis, et monsieur de Lafleur sur le siége, et nous fîmes, ce jour-là, dix lieues tout d’une traite, après lesquelles il fallut nous arrêter dans une auberge, pour laisser reposer nos chevaux, et pour y souper et coucher nous-mêmes.

Pendant que nous montions dans une chambre, ma tante et moi, monsieur de Lafleur resta en bas pour commander notre souper à l’hôte, à qui il se donnait pour un marchand de chevaux qui retournait dans son pays… Voilà ce que j’entendis seulement, et sans y