Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
36
MA TANTE


» jours, quand je veux et quand je ne veux pas. Dame, moi, je ne sais plus comment faire pour vous contenter ».

Une paire de soufflets bien appliqués sur mes deux joues, qui étaient à la portée de ses deux mains, lui tint lieu d’une réplique que la colère l’empêchait de trouver à la portée de sa langue ; et le zélé, mais déconfit Anodin, qui la vit venir sur lui avec la seringue qu’elle avait ramassée, se sauva vîte en se contentant de remporter sa canule.

Tout l’orage se concentra donc sur moi seule, qui ne comprenais rien au courroux de ma bonne tante, et qui l’irritais toujours davantage en lui répétant que je ne m’étais prêtée que pour lui faire plaisir, et qu’il y avait contradiction dans ses principes… Heureusement pour moi, monsieur de Lafleur entra justement au plus fort moment de sa fureur, et me sauva la plus