» nous reposer un peu, et nous remettre
le corps et l’esprit de nos cruelles fatigues,
et demain, dès le point du
jour, nous battrons aux champs sans
tambours ni trompettes, et sans prier
l’aubergiste de faire nos complimens
au grand vicaire. Demandons toujours
à dîner, et pour le dédommager,
nous boirons à sa santé ; ensuite nous
prierons le ciel pour qu’il le rende
plus sage ».
Ce plan de ma tante était bien concerté, il ne restait plus qu’à le mettre à exécution… mais c’est où le diable nous attendait toujours.
L’hôte, sans que nous lui eussions rien demandé de particulier, ma tante l’ayant seulement prié de nous donner à manger, nous servit un excellent dîner, beaucoup trop délicat même pour des personnes comme nous, ce qui fit faire à ma tante encore une réflexion, qu’elle me communiqua pendant qu’il était allé nous chercher du