fois que je rencontrais les siens, me
rappelant qu’il m’avait vue toute nue
dans la forêt où ces voleurs m’avaient
attachée à un arbre… Lui, de son côté,
faisait des réflexions sur l’intérêt que le
grand vicaire paraissait prendre à moi.
Il nous fit même plusieurs questions à
ce sujet… nous dit qu’il était fort
riche, capable de me faire beaucoup de
bien, et m’engagea à tout faire pour
mériter ses bontés.
Nous pensâmes, ma tante et moi, que ce prélat, en partant, lui avait donné la commission de nous parler ainsi, et peut-être celle de nous surveiller, ce qui décida encore davantage notre projet d’évasion. Mais il avait d’autres vues particulières, dont je ne tardai pas à être instruite.
Sitôt après le dîner, l’hôte ayant desservi notre table, et étant descendu à la cuisine, ma tante sortit, sous le prétexte de prendre un peu l’air, parce que, disait-elle, elle avait trop mangé…