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MA TANTE


» que cela, je mets votre honneur à couvert en vous épousant, et je vous donne un état.

» De plus, comme je ne suis ni ridicule, ni jaloux, ni égoïste, une fois assuré de la possession de vos beautés, je n’empêcherai pas que monsieur le grand vicaire, qui est premier en date sur moi, jouisse toujours de même de la petite part que vous voudrez bien lui en faire, et je fermerai les yeux là-dessus, comme tant d’autres maris ; nous nous en trouverons infiniment bien. Premièrement, il prendra plus d’intérêt encore à vous quand il vous verra mariée ; d’abord, parce que cela conservera un decorum pour lui, qui, en venant ici pour vous voir, n’aura que l’air de s’arrêter dans une auberge, puisque le titre de mon épouse vous mettra à l’abri du soupçon, et cela ne donnera pas le scandale d’un prêtre qui vient voir une fille qu’il entretient.