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GENEVIEVE.


me faire revenir. Je repris enfin connaissance… Mais, toujours mortellement affectée des odieuses idées que m’avaient laissées la scène affreuse que je venais d’éprouver, je n’osais pas ouvrir les yeux, craignant de revoir l’infame assassin qui m’avait menacée.

La voix de ma pauvre chère tante frappa enfin mon oreille. Je n’osais en croire le rapport de mes sens… Elle parlait, me caressait… appelait sa chère nièce… et je doutais encore de la possibilité du bonheur de me retrouver dans ses bras…

J’en fus cependant convaincue, et les larmes de cette tendre femme tombant sur mon visage, me firent enfin ouvrir les yeux, et en la reconnaissant, je me précipitai sur elle, et je retombai de nouveau en faiblesse… mais par l’excès de la joie et de l’attendrissement.

Lorsque, tout-à-fait revenue, j’eus