Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/621

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MA TANTE


remonter prendre nos places, ma tante parut indécise et inquiète… mais monsieur Jasmin lui prenant la main avec affection, lui dit :

« Ma chère Geneviève, je vous ai aimée, je vous ai estimée… maintenant vous êtes dans la peine, et je vous suis redevable… je dois et je veux m’acquitter, même en gagnant encore avec vous… Ma femme, cette digne Jeanneton, dont vous avez fait le bonheur aussi, et qui vous aime autant que moi, est actuellement en Corse ; c’est le pays où je me suis fixé depuis quelque temps, par des tournures et des dispositions de commerce. J’en suis parti pour venir terminer des affaires et recueillir des paiemens, et j’y retourne. J’y ai deux filles avec elle, mais plus jeunes de quatorze à quinze ans… je vous engage… je vous prie même instamment, puisque vous n’avez rien de mieux à faire, d’y venir