dens, ayant toujours eu la précaution
de garnir plutôt ses armoires de confortans,
de restaurans et d’échauffans,
que de rafraîchissans et d’évacuans. Ma
tante qui croyait trouver les laxatifs
tout disposés, n’avait apporté, comme
j’ai dit, que l’instrument nécessaire
pour les envoyer à leur destination, et
le père pharmacien qui était sorti, avait
emporté les clefs de l’apothicairerie du
couvent.
Dans cette crise embarrassante, ma tante se rappela que dans la même rue et à quelques pas, il devait y en avoir une boutique… Car consommée comme elle l’était dans cette partie, elle savait sur le bout de son doigt, et à en faire l’appel rue par rue, le nom et la demeure de tous les apothicaires qui existaient dans Paris et ses fauxbourgs. Elle y courut donc, ne doutant pas qu’elle n’y trouvât ce qu’il lui fallait tout prêt, parce que dans ces boutiques-là on tient toujours des lavemens à disposition,