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VI

CONCLUSION


Le triomphe de Foma fut aussi complet que définitif car, sans lui, rien ne se fût arrangé et le fait accompli primait toutes les réserves, toutes les objections. Mon oncle et Nastenka lui vouèrent une gratitude illimitée et j’avais beau vouloir leur expliquer les motifs réels de son consentement, ils ne voulaient rien entendre. Sachenka clamait : « Oh ! le bon, le bon Foma Fomitch ! Je vais lui broder un coussin ! » et je crois bien que le nouveau converti, Stépane Alexiévitch, m’eût étranglé à la première parole irrespectueuse envers Foma. Il se tenait constamment auprès de lui, le contemplait avec dévotion et répondait à chaque mot prononcé par le maître : « Tu es le plus brave des hommes, Foma ! Tu es un savant, Foma ! »

Pour ce qui est d’Éjévikine, il était au septième ciel. Depuis longtemps le vieillard voyait que Nastenka avait tourné la tête à Yégor Ilitch et il