Page:Dostoïevski - Humiliés et offensés.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas pour vous… Vous avez agi comme le fou au manteau, dont vous me parliez…

— Vous m’avez deviné, mon jeune ami, dit-il en se levant, vous m’avez compris ; on voit bien que vous êtes homme de lettres. Nous nous quittons en bons amis, n’est-ce pas ? Nous ne buvons pas le coup de la fraternité ?…

— Vous êtes ivre ; c’est l’unique raison pour laquelle je ne vous réponds pas comme il conviendrait…

— Encore une réticence… Ha ! ha ! ha ! Ne permettrez-vous pas que je règle votre compte ?…

— Non certes, je payerai moi-même.

— Je m’y attendais. Ferons-nous route ensemble ?

— Certainement pas.

— Dans ce cas, adieu, mon poëte. J’espère que vous m’avez compris…

Il sortit d’un pas mal assuré ; son valet de pied le mit en voiture. Je m’en allai mon chemin ; il était deux heures, Il pleuvait, et il faisait noir comme dans un four…



QUATRIÈ