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Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/118

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Il est même probable que j’en ai commis plusieurs. Quand nous nous sommes réveillés, dès le matin (c’était mercredi) j’ai commis une faute : je l’ai considérée tout de suite comme mon amie. C’était aller trop vite, beaucoup trop vite, mais j’avais besoin de me confesser, un besoin impérieux, il me fallait même plus qu’une confession ! J’allai si loin que je lui avouai des choses que je m’étais caché à moi-même toute ma vie. Je lui avouai aussi sans détour que tout cet hiver je n’avais pas douté de son amour pour moi. Je lui expliquai que l’établissement de ma maison de prêt n’avait été qu’une défaillance de ma volonté et de mon esprit, une œuvre à la fois de mortification et de vaine gloire. Je lui confessai que la scène du buffet du théâtre n’avait été qu’une lâcheté de mon caractère, de mon esprit défiant : c’était