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Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/214

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Une préoccupation secrète dont je n’avais pas eu le temps de me rendre compte et que je craignais d’examiner, contribuait beaucoup à augmenter mon chagrin. Couché sur mon lit, le visage enseveli dans mes oreillers, en proie à l’angoisse et au désespoir le plus profond, je me sentais tout le corps brûlant et glacé tour à tour pendant que mon esprit était bouleversé par les deux questions suivantes : Qu’avait pu remarquer le matin cette méchante blonde, dans mes rapports avec madame M*** ? Et d’autre part, comment pourrais-je désormais regarder en face madame M*** sans mourir de honte et de désespoir ?

Au dehors s’élevait un brouhaha extraordinaire, qui vint me secouer de ma torpeur ; je me levai pour courir à la fenêtre. Des équipages, des chevaux de