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Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/222

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que le jour où tu n’auras plus de dents. Eh bien ! qu’on l’emmène. Qu’il cesse de faire trembler les dames ! Allons ! décidément, il était bien inutile de le faire sortir de sa stalle.

Tout en parlant, notre hôte se frottait les mains et paraissait tout satisfait de lui-même. Remarquez que Tancrède ne lui rendait pas le plus petit service, qu’il lui occasionnait seulement des dépenses ; que, de plus, l’ancien hussard avait perdu sa vieille réputation de brillant cavalier avec ce magnifique animal, ce fainéant, comme il l’appelait, qu’il avait payé un prix fabuleux et qui n’avait pour lui que sa beauté. Il se sentait transporté de joie, car son Tancrède, en refusant encore une fois de se laisser monter, avait conservé son prestige et prouvé de nouveau son inutilité.

— Comment ! vous n’allez pas venir avec