Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/36

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II

Son histoire que j’ai pu connaître, je la résumerai en quelques mots. Son père et sa mère étaient morts depuis longtemps, trois ans avant qu’elle se mît à vivre chez ses tantes, femmes désordonnées, pour ne pas dire plus. L’une, veuve, chargée d’une nombreuse famille (six enfants plus jeunes les uns que les autres), l’autre vieille fille mauvaise. Toutes les deux mauvaises.


Son père, employé de l’état, simple commis, n’était que noble personnel [1] ; cela m’allait bien. Moi j’appartenais à une classe supérieure.

  1. Litchni dvorïanine, noblesse personnelle adhérente à la fonction et non transmissible.