Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/40

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exprimée en termes convenables, telle que devait l’adresser un homme bien élevé, mais elle était originale aussi, chose essentielle. Hé bien, est-ce donc une faute de le confesser ? Je veux me faire justice et je me la fais ; je dois plaider le pour et le contre, et je le plaide. Je me le suis rappelé après avec délices, quoique ce soit bête : Je lui avouais alors, sans honte, que j’avais peu de talents et une intelligence ordinaire, que je n’étais pas trop bon, que j’étais un égoïste bon marché, (je me rappelle ce mot, je l’avais préparé en route et j’en étais fort satisfait) et qu’il y avait peut-être en moi beaucoup de côtés désagréables, sous tous les rapports. Tout cela était débité avec une sorte d’orgueil. On sait comment on dit ces choses-là. Certes, je n’aurais pas eu le mauvais goût de commencer, après celle de mes défauts, la nomenclature