Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

théâtre et cependant je décidai ensuite que nous le ferions une fois par mois, et que nous nous payerions des places convenables, des fauteuils. Nous y sommes allés ensemble trois fois ; nous avons vu La Chasse au bonheur et la Périchole, il me semble… mais qu’importe, qu’importe….. Nous y allions sans nous parler, et sans parler nous revenions : Pourquoi, pourquoi ne nous être jamais rien dit ?

Dans les premiers temps il n’y a pas eu de discussion, et pourtant c’était déjà le silence.

Je me rappelle….. Elle me regardait à la dérobée, et moi, m’en apercevant, je redoublais de mutisme. C’est de moi, il est vrai, que venait le silence, et non d’elle…..Une ou deux fois elle fit la tentative de me serrer dans ses bras. Mais comme ces transports étaient maladifs,