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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/197

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Ils allèrent vers un sentier écarté du jardin.

— Non, ici je ne vous laisserai pas… ah ! non, je ne vous permettrai pas… fit-il, étouffant de rage, en lui serrant le bras.

— Quoi ? quoi ? demanda Veltchaninov, en ouvrant de grands yeux.

Pavel Pavlovitch le regarda sans mot dire, remua les lèvres, et eut un sourire de colère.

— Mais où êtes-vous donc ? Qu’est-ce que vous faites ? On n’attend plus que vous, criaient les jeunes filles impatientes.

Veltchaninov haussa les épaules, et se dirigea vers elles. Pavel Pavlovitch le suivit.

— Je parie qu’il vous demandait un mouchoir, dit Maria Nikitichna : déjà l’autre fois il avait oublié son mouchoir.

— Il l’oublie toujours, fit une autre.

— Il a oublié son mouchoir ! Pavel Pavlovitch a oublié son mouchoir ! Maman, Pavel Pavlovitch a de nouveau oublié son mouchoir : Maman, Pavel Pavlovitch est de nouveau enrhumé ! criait-on partout.

— Mais pourquoi ne le dit-il pas ? Comme vous êtes timide, Pavel Pavlovitch ! soupira madame Zakhlébinine de sa voix traînante. Il ne faut pas jouer avec le rhume… Je vais vous faire porter de suite un mouchoir… Mais com-