dans une chambre de l’entresol ; mais elle n’a pas faibli, elle a été héroïque. Au reste, si je n’ai pas réussi auprès du père, c’est parce qu’il a une vieille dent contre moi : il ne me pardonne pas d’avoir quitté une place qu’il m’avait procurée dans ses bureaux, il y a quatre mois, avant mon entrée au chemin de fer. C’est un vieillard ; il est très affaibli. Oh ! je le répète, dans sa famille, il est simple et charmant ; mais, dans son bureau, vous ne pouvez pas vous imaginer ! Il siège là comme un Jupiter ! Je lui ai donné à entendre très clairement que ses manières ne m’allaient pas ; mais l’affaire qui a mis le feu aux poudres est arrivée par la faute de son sous-chef : ce monsieur s’est avisé d’aller se plaindre de ce que j’avais été grossier avec lui— et je m’étais borné à lui dire qu’il était arriéré. Je les ai envoyés promener, et maintenant je suis chez le notaire.
— Vous étiez bien payé dans les bureaux ?
— Oh ! j’étais surnuméraire !… C’est le vieux qui me donnait ce qui m’était nécessaire. Je le répète, c’est un brave homme… Mais voilà ! nous ne sommes pas gens à céder… Certainement, vingt-cinq roubles, c’est loin d’être suffisant ; mais je compte qu’avant peu on m’emploiera à mettre de l’ordre dans les affaires du