Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/243

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— Ce n’est rien, comme dit Kobylnikov quand il a mal au ventre… Vous vous rappelez, dans Chtchédrine ? Aimez-vous Chtchédrine ?

— Sans doute !

— Moi aussi… Eh bien ! Vassili… pardon ! Pavel Pavlovitch, finissons-en ! reprit-il en se tournant vers Pavel Pavlovitch, très aimablement, avec un sourire. — Pour que vous compreniez mieux, je vous pose encore une fois la question, très nettement : consentez-vous à renoncer demain, officiellement, en présence des parents et en ma présence, à toutes vos prétentions sur Nadéjda Fédoséievna ?

— Je ne consens à rien du tout, fit Pavel Pavlovitch en se levant, avec impatience et colère ; et je vous prie, encore une fois, de me laisser en paix… car tout cela n’est qu’un enfantillage et une sottise.

— Prenez garde ! répondit le jeune homme avec un sourire arrogant, en le menaçant du doigt, — ne faites pas de faux calculs… Savez-vous où peut vous mener une erreur pareille dans vos calculs ? Je vous préviens que dans neuf mois, quand vous aurez dépensé beaucoup d’argent, que vous vous serez donné beaucoup de mal, et que vous reviendrez, vous serez bien obligé à renoncer de vous-