Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/286

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Et Veltchaninov frappa amicalement sur l’épaule de Pavel Pavlovitch.

— J’étais allé à l’écart, ma chère petite, pour une petite minute seulement, dit Pavel Pavlovitch, pour s’excuser.

— Et vous avez laissé insulter votre femme ! interrompit Lipotchka. Quand on a besoin de vous, vous n’y êtes jamais, et quand on n’a pas besoin de vous, vous êtes là…

— Oui ! oui ! quand on n’a pas besoin de lui, il est là, quand on n’a pas besoin… appuya le uhlan.

Lipotchka étouffait de colère ; elle sentait que ce n’était pas bien devant Veltchaninov, et elle en rougissait, mais elle ne pouvait se contenir.

— Quand il n’y a pas lieu, vous savez en prendre, des précautions !

— Jusque sous le lit…il cherche des amants… jusque sous le lit… quand il n’y a pas lieu, quand il n’y a pas lieu, cria Mitinka, qui s’animait à son tour.

Mais personne ne faisait attention à Mitinka.

Tout finit par s’apaiser ; on fit plus entièrement connaissance. On envoya Pavel Pavlovitch chercher du café et du bouillon. Olympiada Semenovna expliqua à Veltchaninov qu’ils ve-