— Pavel Pavlovitch ! fit de nouveau la voix qui venait du wagon, mais cette fois sur un mode plus aigu.
— Pa…el Pa…litch ! répéta une autre voix, une voix d’ivrogne.
Pavel Pavlovitch s’agita, se trémoussa, mais Veltchaninov le saisit vivement par le bras et le tint immobile.
— Voulez-vous que j’aille sur-le-champ raconter à votre femme que vous avez voulu m’assassiner ? hein ?
— Quoi ? Comment ? fit Pavel Pavlovitch tout épouvanté, Dieu vous en garde !
— Pavel Pavlovitch ! Pavel Pavlovitch ! cria de nouveau la voix.
— Eh bien, allez, à présent ! dit Veltchaninov en le lâchant ; il riait de bon cœur.
— Alors vous ne viendrez pas ? murmura une dernière fois Pavel Pavlovitch, désespéré, les mains jointes, comme jadis.
— Je vous jure que non ! Allons, sauvez-vous, ou il y aura du grabuge !
Et il lui tendit cordialement la main, mais il tressaillit : Pavel Pavlovitch ne la prenait pas et retirait la sienne.
La cloche sonna pour la troisième fois.
Il passa entre eux, soudain, quelque chose