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Page:Dostoïevski - L’Éternel Mari, trad. Nina Halpérine-Kaminsky, 1896.djvu/57

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avons rapproché notre première rencontre de cette pièce… et en effet, l’analogie était frappante. Et en particulier pour Stoupendiev…

— Que le diable emporte votre Stoupendiev ! s’écria Veltchaninov en frappant du pied, s’emportant à ce nom, qui éveillait, en son esprit un souvenir inquiet.

— Stoupendiev ? Mais c’est le nom du mari dans La Provinciale, continua Pavel Pavlovitch de sa voix la plus douce. Mais tout cela se rapporte à l’autre série de mes chers souvenirs, à l’époque qui suivit votre départ, lorsque Stepan Mikhailovitch Bagaoutov nous faisait la faveur de son amitié, tout à fait comme vous, mais, pendant cinq années entières.

— Bagaoutov ? Quel Bagaoutov ? répliqua Veltchaninov, se plantant droit devant Pavel Pavlovitch.

— Mais Bagaoutov, Stepan Mikhailovitch Bagaoutov, qui nous a accordé son amitié tout juste un an après vous… et… tout à fait comme vous.

— Mais oui ! Pardieu oui… Mais je le connais, reprit Veltchaninov ; Bagaoutov !… mais il était, je crois, en fonction dans votre gouvernement ?…

— Parfaitement, il était en fonction auprès