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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/121

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Et Maria Alexandrovna s’abîme dans ses songeries.

Restée seule, Zina marcha longtemps dans sa chambre, les mains croisées, rêveuse. Elle avait assez sujet de réfléchir. Elle répétait souvent presque inconsciemment : « Il est temps, il est grand temps ; ce devrait être fait depuis longtemps ! » Que signifiait cette exclamation ? Plus d’une fois les larmes étincelèrent sur ses cils longs et soyeux. Elle ne pensait pas à les essuyer. La mère avait tort de s’inquiéter ! Zina était prête à tout…

« Attends donc un peu ! pensa Nastassia Pétrovna en sortant de son cabinet noir après le départ de la colonelle. Et moi qui pensais à mettre une cravate rose pour ce prince ! Sotte ! Je rêvais de l’épouser ! Voilà une cravate bientôt mise ! Ah ! Maria Alexandrovna, je suis une pécore, une misérable ? Je prends deux cents roubles pour briser une cassette ! Eh oui ! ne pas profiter de l’occasion ! D’ailleurs… j’ai fait cela par