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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/136

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déjà à vous ? Eh bien ! elle va épouser le prince !

— Le prince ! Que dites-vous là, Nastassia Pétrovna ?

— Quoi ! que dites-vous là ? Voulez-vous voir et entendre vous-même ? Laissez votre chouba et venez avec moi.

Pavel Alexandrovitch, ahuri, abandonne sa chouba et se laisse conduire dans le cabinet noir dont la porte donne sur le salon.

— Mais, voyons ! Nastassia Pétrovna, je n’y comprends plus rien !…

— Vous comprendrez quand vous aurez entendu. La comédie ne tardera pas à commencer.

— Quelle comédie ?

— Chut ! ne parlez pas si haut ! Quelle comédie ? C’est vous qui en faites les frais : on vous trompe ; ce matin, quand vous êtes parti avec le prince, Maria Alexandrovna a surmené Zina, pendant près d’une heure, pour la persuader de prendre pour mari cette vieille mécanique. Elle disait que rien