dour. — Ah ! prince, que j’aime le chevaleresque ! les châteaux ! cette vie du moyen âge ! les troubadours, les hérauts d’armes ! les tournois !… Je t’accompagnerai, Zina. Asseyez-vous donc plus près, prince ! Ah ! ces châteaux ! ces châteaux !
— Mais oui… les châteaux… J’aime aussi les châ-âteaux, reprend le prince en braquant son œil unique sur Zina. Mais… mon Dieu ! cette romance ? Mais je la connais !… Il y a longtemps que je l’ai entendue, ça me rappelle… ah ! mon Dieu !
Je ne prends pas sur moi de dire ce qu’il advint du prince quand Zina se mit à chanter. Elle chantait une vieille romance française, très à la mode autrefois. Zina la chanta à merveille. Sa voix pure de contralto allait droit au cœur. Son beau visage, ses yeux magnifiques, ses doigts fuselés qui tournaient les pages, ses cheveux abondants et noirs, luisants, sa poitrine soulevée, toute sa personne fière et belle, tout cela fascinait le pauvre vieillard. Il ne détourna pas