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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/157

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une juste, je ne puis l’appeler autrement !

— Une ju-uste, c’est joli… J’ai eu aussi une mè-ère… la princesse… et imaginez-vous, une femme extrê-è-mement grosse… Du reste, ce n’est pas cela que je voulais di-dire… Je suis un peu fa-fatigué… Adieu, ma charmante enfant ; c’est avec dé-délices, aujourd’hui… demain… enfin… n’importe… Au revoir ! au revoir !…

Il veut faire un geste gracieux, mais il glisse sur le parquet et fait un faux pas.

— Prenez garde, prince ! Appuyez-vous sur mon bras ! crie Maria Alexandrovna.

— Châ-armant ! Châ-armant ! Ce n’est que maintenant que je com-commence à vivre !

Zina restait seule. Elle se sentait oppressée, elle se méprisait elle-même. Ses joues brûlaient, ses mains se crispaient, ses dents se serraient. Elle restait immobile, des larmes de honte ruisselaient de ses yeux…

À ce moment, la porte s’ouvre et Mozgliakov se précipite dans le salon, pâle de rage.