Aller au contenu

Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

secondement, Maria Alexandrovna est con vaincue que, dans la haute société, rien ne va sans scandale, surtout s’il s’agit de mariage ; que c’est le genre ; mais les scandales de la haute société, à son sens, ont une couleur particulière de grandiose, dans le genre de Monte-Cristo et des Mémoires du Diable. Enfin Zina n’aura qu’à se montrer, et sa mère qu’à l’aider de ses conseils, tous seront désarmés en un instant, personne de toutes ces comtesses et princesses ne pouvant résister à l’habileté mordassovienne de Maria Alexandrovna, seule contre toutes ensemble ou chacune en particulier.

C’est dans cette pensée que Maria Alexandrovna vient chercher Aphanassi Matveïtch qui, d’après ses plans, lui est nécessaire. En effet, mener le prince à la campagne, c’est le mener chez Aphanassi Matveïtch, avec qui le prince ne tient peut-être pas à faire connaissance : mais si Aphanassi Matveïtch lui-même l’invite, l’affaire change de face. De plus, l’apparition d’un père de