Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/213

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— Et pourquoi ?

— Parce que je suis certain que tout cela vous l’avez également rêvé.

— Je le crois moi-même, mon ché-cher, d’autant plus que je vois souvent de pa-pareils rêves.

— Vous voyez bien, petit oncle. Imaginez-vous donc que vous avez un peu bu à déjeuner, puis à dîner, et enfin……

— Mais oui, mon ami ; c’est ça, c’est peut-être ça.

— D’autant plus, petit oncle, si animé que vous soyez, vous n’auriez pas pu en aucun cas faire une si folle demande. Autant que je vous connais, petit oncle, vous êtes un homme extrêmement raison nable, et……

— Mais oui, mais oui.

— Réfléchissez seulemennt, si vos parents, qui sont déjà mal disposés envers vous, l’apprenaient, qu’arriverait-il donc ?

— Ah ! mon Dieu ! s’écrie le prince effrayé, qu’a-qu’arriverait-il donc ?