Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/258

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qui voulais me marier… Un rêve ! la vicomtesse y était aussi… Ah ! comme tu as bien débrouillé tout cela, mon che-er ! Eh bien, maintenant, je suis convaincu : c’était un rêve, Maria Vassilievna ! Je vous assure que vous vous trompez-pez : c’était un rêve… je ne jouerais pas avec votre hono-norabilité.

— Ah ! maintenant, je vois clairement l’auteur de tout cela ! dit en regardant Mozgliakov Maria Alexandrovna exaspérée. C’est vous, monsieur, vous, malhonnête homme ! c’est vous ! Vous avez trompé ce malheureux idiot pour vous venger d’avoir été éconduit ! Mais tu me le payeras, misérable ! tu me le payeras ! tu me le payeras !

— Maria Alexandrovna, crie à son tour Mozgliakov, rouge comme une écrevisse cuite, vos paroles sont si… je ne sais même jusqu’à quel point vos paroles… une femme du monde ne se permettrait pas… Je défends mon oncle… et avouez que séduire ainsi…

— Mais oui… séduire… sé-séduire ainsi…