qui tombait fût un jour perdu dans sa vie. Mais n’est-il pas temps de sortir, mon cher ?
— Je suis à vos ordres, mon oncle.
— Prince, j’espère bien que vous allez seulement chez le gouverneur ! s’écria Maria Alexandrovna très émue. Vous m’appartenez, prince, vous êtes de ma famille, pour toute la journée. Je n’ai certes rien à vous dire de Mordassov. Peut-être voudrez-vous faine une visite à Anna Nicolaïevna, et je n’ai pas le droit de vous dissuader de cette démarche. Je suis d’ailleurs convaincue que l’expérience vous éclairera vous-même. Souvenez-vous que je suis votre sœur, votre mère et votre bonne pour toute cette journée. Ah ! je tremble pour vous, prince !… Vous ne connaissez pas, non, vous ne connaissez pas ces gens… Ah ! il faut du temps pour les connaître !…
— Remettez-vous-en à moi, Maria Alexandrovna, dit Mozgliakov ; tout se pas sera comme je vous ai promis.
— M’en remettre à vous, un tel étourdi ?