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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/78

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Elle s’assied dans un fauteuil et jette un regard significatif à Zina. Zina sent peser ce regard sur elle. Son cœur se serre.

— Zina !

Zina tourne lentement vers sa mère son visage pâle et lève ses yeux rêveurs.

— Zina, il faut que je te parle d’une affaire d’importance.

Zina est debout ; elle croise les bras et attend. Une expression fugitive de dépit et d’ironie passe sur son visage.

— Je veux te demander ce que tu penses de ce Mozgliakov.

— Vous savez depuis longtemps ce que je pense de lui, répond Zina d’un air contraint.

— Oui, mon enfant, mais il me semble devenir impertinent, entreprenant, et enfin son insistance…

— Il dit qu’il m’aime ; si cela est vrai, son insistance est pardonnable.

— Une chose m’étonne : autrefois, tu ne l’excusais pas aussi volontiers ; tu étais