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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/82

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toute votre pensée sur votre visage. C’est d’ailleurs pour en revenir au vieux que vous avez commencé par me parler de Mozgliakov. Mais vos rêveries m’ennuient à mourir, entendez-vous ? Je vous prie d’en rester là ! Plus un mot, entendez-vous, maman ? plus un mot ! Je vous prie de prendre au sérieux ce que je vous dis là.

— Tu es une enfant, Zina, une enfant malade et colère ! répond Maria Alexandrovna d’une voix doucereuse ; tu me manques de respect. Tu me blesses. Pas une mère ne supporterait ce que je supporte de toi chaque jour. Mais tu souffres, je suis ta mère et avant tout une chrétienne. Je supporte, je pardonne. Un mot seulement, Zina. Si, en effet, j’avais rêvé cette alliance, qu’y verrais-tu de puéril ? À mon sens, Mozgliakov n’a jamais mieux parlé que tout à l’heure, quand il démontrait que le mariage est nécessaire pour le prince. Seulement il avait tort de penser à Nastassia, cette pécore.

— Maman, dites-moi franchement si