jeune veuve que vieille fille, sans dire qu’après sa mort tu es princesse, riche et libre. Ma chère, peut-être méprises-tu ces calculs fondés sur la mort d’un homme. Mais je suis mère, et qui condamnerait ma prévoyance ? Enfin, si toi, ange de bonté, tu regrettes encore ce gamin, si tu ne veux épouser, comme je le soupçonne, personne tant qu’il vivra, pense donc qu’en épousant le prince tu ressusciteras celui que tu aimes ! S’il a encore une goutte de bon sens, il comprendra évidemment que de la jalousie à propos du prince serait déplacée, ridicule. Il comprendra que tu n’épouses ce vieillard que par intérêt, par nécessité. Enfin il comprendra… c’est-à-dire… après la mort du prince seulement… que tu peux te remarier, épouser qui tu veux…
— Épouser le prince, le dépouiller et attendre sa mort pour épouser ensuite mon amant, n’est-ce pas ? Vous êtes très adroite ; vous voulez me séduire en me proposant… Je vous comprends, maman, je vous com-