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Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/97

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hypocrisie, quelle bassesse vois-tu là ? Tu ne sais ce que tu dis, Zina !

— Son argent et son titre me valent, puisque, pour les avoir, je me résignerais à épouser un infirme. Appelons les choses par leur nom : c’est une ignoble hypocrisie, maman.

— Au contraire, mon amie, au contraire ! On peut même envisager la chose d’un point de vue supérieur, chrétien. Tu me disais un jour, dans un moment d’enthousiasme, que tu voudrais être sœur de charité : ton cœur s’exaltait d’amour à la pensée des souffrances humaines ; tout autre amour te semblait fade et petit. Eh bien ! si tu ne veux plus croire à l’amour, crois au dévouement, sincèrement, comme un enfant, avec pureté. Dévoue-toi, Dieu te bénira ! Ce vieillard a souffert ; il est malheureux, on le poursuit. Je le connais depuis quelques années et j’ai toujours eu pour lui une sympathie incompréhensible, une sorte d’amour : je pressentais l’avenir. Sois son