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Regardez-le donc : la nuit, ivre avec une fille de joie, souillé du sang de son père… C’est du délire !…
— Je vous prie instamment, mon cher Mikhaïl Makarovitch, de modérer vos sentiments, bredouilla le substitut ; sinon je serai obligé de prendre… »
Le petit juge d’instruction l’interrompit, proféra d’un ton ferme et grave :
« Monsieur le lieutenant en retraite Karamazov, je dois vous prévenir que vous êtes accusé d’avoir tué votre père, Fiodor Pavlovitch, qui a été assassiné cette nuit. »
Il ajouta quelque chose, le substitut également, mais Mitia écoutait sans comprendre. Il les regardait tous d’un air hagard.