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Page:Dostoïevski - Les Frères Karamazov 2.djvu/115

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— Moi-même aussi.

— Nous contrôlerons votre déclaration par les dépositions des témoins. Soyez sans inquiétude quant à votre argent ; il est sous la sauvegarde de la justice et vous sera rendu quand tout… sera fini… s’il est démontré qu’il vous appartient. Maintenant…

Nikolay Parfenovitch se leva et déclara à Mitia qu’il était « forcé et obligé de faire un examen détaillé de vos habits, dit-il, et du reste »…

— Soit, messieurs, je vais retourner mes poches.

— Il faudra aussi que vous ôtiez vos habits.

— Comment ? me déshabiller ? Que diable ! n’est-il pas possible de faire autrement ?

— Impossible, Dmitri Fédorovitch, il faut ôter vos habits.

— Comme vous voudrez, dit Mitia d’un air las ; seulement, pas ici, je vous en prie,… derrière le rideau… Et qui procédera à l’examen ?

— Certainement, derrière le rideau, dit le juge avec solennité.

V

Quelque chose d’inattendu se passa. Mitia n’aurait jamais cru qu’on osât le traiter de la sorte, lui, Dmitri Karamazov : on lui ordonna de se déshabiller complètement. Il obéit par orgueil, avec dégoût.