fusillade nourrie, et l’on put voir que plusieurs des gamins avaient aussi dans leurs poches une provision de pierres.
— Que faites-vous là ! N’avez-vous pas honte, messieurs ! Six contre un, mais vous allez l’assommer !
Il quitta vivement le groupe, en s’exposant aux pierres et protégeant de son corps le gamin qui était près de la haie.
Trois ou quatre des gamins s’arrêtèrent un instant.
— C’est lui qui a commencé le premier, dit d’une voix d’enfant irrité un gamin en blouse rouge. — C’est un vaurien. Tout à l’heure, dans la classe, il s’est jeté à coups de canif sur Krasotkine et l’a blessé jusqu’au sang. Krasotkine n’a pas voulu rapporter, mais il faut lui donner une bonne leçon…
— Mais pourquoi l’a-t-il fait ? Ne l’avez-vous pas exaspéré lui-même ?